Si toi et Moi chap 03
Si Toi et Moi
Chapitre 03 Max
04/10/10
Chapitre 03 Max
Je me raidi soudainement sous le regard moqueur et amusé du soldat. Cela ne me semble pas très positif … J’ai un mauvais pressentiment… Un jeune homme, un peu plus jeune que Matthew que je n’avais pas vu jusque là se lève soudainement, et sort rapidement de la pièce. L’homme, me souri de toutes ses dents.
- La transmission …
Après quelques secondes de silence agité par les cris derrière les tentes, le jeune home revient.
- M’sieur … J’vous ai ramené le Capitaine Max !!
Il est immédiatement suivit d’un grand homme aux cheveux courts rasé et au visage carré… … Je le reconnais tout de suite … C’est l’homme de l’arrivé… Merde !
- T’a quoi encore, James ? Quand je dis personne, c’est que je veux personne !! Tu comprends le Français ou bien il faudrait que je t’enfonce le dico de notre belle langue dans le cul pour que tu finisses par l’apprendre !
Il m’ignore totalement.
- Alala … toi et tes réparties cinglantes … Je m’en lasserais jamais. Rétorque l’homme toujours assis sur sa chaise.
- Tu me fais chier, vieux. Je repars.
Il tourne le dos et fait mine de partir. Je n’ai toujours pas bougé… Je ne comprends pas bien… C’est lui le chef de régiment de la transmission !!
- Max !! Attend …
Max s’arrête devant la porte.
- T’a personne avec toi ! Vous êtes combien ? 8 ? 9 ? 10 à tous casser !! C’est pas assez pour un régiment ! Les autres sont 25 ou 30 ! Tu dois prendre de nouvelles recrues … T’à pas le choix. Y’a déjà assez de plainte à ton sujet de la part des généraux … Tu veux pas finir au tribunal de guerre, j’imagine… Alors t’a pas d’autre solution.
Max se retourne doucement pour fixer d’un air mauvais la personne qui sur l’instant l’engueule.
- Je finirais pas au tribunal … … … Et puis tu vas me refiler quoi encore ? Un autre con qui va se dézinguer à la première mission ? Je veux pas d’un autre boulet dans les jambes !!!
Il daigne enfin me regarder, mais c’est pour me jeter un regard à demi-dégouté. J’attends en essayant de me calmer sous les insultes non dissimulé …
- J’en veux pas, cracha-t-il sèchement.
Là … c’était trop :
- Pardon, Mais l’autre « con » aimerais en placer une !
J’ai jeté ces mots, exaspéré par l’attitude désinvolte de l’homme devant moi. Il se retourne pour le fixer méchamment. Mais j’ai aussi le droit de me défendre Merde !!
- Oh mais pardon, très cher. Reprit-il narquois. Vous vouliez parler ? Votre présence est tellement faible que je n’avais pas aperçut qu’il y avait quelqu’un de plus dans la pièce. Mes plus plates excuses.
Je crois que je déteste ce type.
- Que voulez-vous dire donc, cher bizut ?
J’le déteste.
- De quel droit vous juger quelqu’un comme ça ? Nous avons tous les capa…
- De quel droit ?? J’ai vu trop de con, je sais les reconnaître.
- Et demander à ne prendre personne. Vous voyez à travers la matière ? C’est très responsable ça…
- Du Con, grommela l’homme entre ses dents avant de s’approcher. As-tu, rien qu’une petite idée de ce qui se passe là bas ? J’imagine que tu connais rien d’autre que t’a petite bourgade paumé en pleine campagne. Alors je vais essayer d’imager mes propos pour que même toi, Pauvre Pecno, tu puisses comprendre : Là-bas, c’est l’horreur. Les gens tombent les uns après les autres, au milieu de la merde et du sang. Et Chaque jour des dizaines de Bleu comme toi ce font buter, Et moi ceux là, j’en n’ai pas besoin. Mon boulot c’est de faire passer les lignes de communication entre les tranchés. Ca à pas l’air compliqué comme ça, mais ces conneries pèsent le poids d’une vache morte. Et on n’est en première ligne : Devant ! Au milieu des Balles.
Je me tais. Je commence à prendre conscience que je ne connaissais rien de la guerre. Il continue.
- Alors j’ai peut être 10 soldats avec moi, mais ce sont les meilleurs. Et il suffit pas d’avoir un peu de répartie pour rentrer ici. Alors dégage, t’as rien n’à faire dans le coin.
Il se retourne et commence à partir.
- Attend Max !! interpelle l’homme en se levant et qui avait suivit notre discutions depuis le début.
- Ta gueule, C’est qu’un Connard sans importance.
Le capitaine de régiment me jette un dernier regard acerbe et d’un coup s’arrête. Oups … Je pense qu’il a vu le doit d’honneur dans ça direction !! … Et apparemment … ça ne lui plait pas !
Il revient vers moi et s’approche si près que je vois ses yeux – Bleu – furieux me lancer des éclairs. Il a de-nouveau cette attitude animale, féline que j’avais vue en arrivant, c’est pas bon signe pour moi … mais je ne bouge pas, pas question de se dégonfler.
- Dis moi … T’as vraiment envie de mourir enfait…
- Euh … non pas vraiment. Pourquoi, Ô grand capitaine.
- Je sais pas … juste une intuition…
- …
- Parce que là, j’ai vraiment envie de foutre un calibre 5 dans le cul et de te bourrer de balles de plombs jusqu'à ce que tu ressembles à une vache obèse en direction de l’abattoir.
- Pas mal. Je ne savais pas que vous pouviez utiliser un vocabulaire Français si poussé… Je suis surpris… les animaux parlent maintenant…
- Je vais te buter.
- Vous prenez la mouche pour un « Connard sans importance » … Je ne vous pensez pas si puéril
Un puissant rire franc éclate derrière nous. Nous nous retournons en même temps. « James », l’homme du début est plié, une main sur la table, l’autre sur le ventre, essayant en vain de respirer entre deux crises de rire.
- Pu… Putain… Bande de con mais arrêtez !!!!
Max me jette un regard assassin ... J’m’en fous, moi aussi.
- J’me tire… grommèle-t-il.
- Max … j’te le mets. Tu le prends !
- QUOI !!!
Je le regarde ébahis… Max aussi !
James se redresse et toise le capitaine avec froideur.
- T’a personne … il à l’air pas mal … … et puis j’en n’ai rarement vu qui auraient le culot de te tenir tête comme ça. Il à peut être une grande gueule… mais ça te fera pas de mal de l’avoir avec toi…
- STOP ! J’ai dit Non…
- ET MOI j’ai dit OUI !! Putain mais tu va m’écouter un peu ! Depuis combien de temps j’te connais ? 10ans ? 20ans ? Je sais ce que je fais alors : Ta gueule ! Pense que j’fais pas ça à tout le monde ! Y’en n’a que je laisserais crever devant ces enfoirés du tribunal et même certain contre qui, si j’pouvais, je voterais … mais pas toi !!
Un long silence s’abat dans la tente.
- Tu le prends, c’est tout.
Les deux hommes s’affrontent du regard. Quand soudain Max repart vers la sortie, amer.
- Tu m’le revaudras … …
- Haha … ouais…
- T’as intérêt !! J’oublierais pas !
- Je compte sur toi !
- Grouille-toi, Toi ! me cris Max avant de sortir de la tente.
Je … Je suis pris ?? Je prends mes affaires rapidement et je sors de la tente par derrière après avoir saluer James. Putain … J’ai plus qu’a annoncé la nouvelle à Paul. J’espère que ca va bien ce passer.